La formation, axée sur l’accompagnement des personnes en fin de vie et de leurs familles, structure le travail thérapeutique autour de trois pôles principaux.

Le premier pôle, centré sur le patient, vise à soulager la douleur et à accompagner les différentes peurs telles que la souffrance, la mort, les dernières volontés et les peurs abstraites. Il traite également de la volonté d’en finir par des distorsions temporelles pour apaiser, et des questionnements spirituels comme les croyances autour de la mort, la question du passage, les retrouvailles éventuelles et le lieu de paradis. Il inclut aussi la démarche de dire au revoir et l’externalisation des états du Moi pour mieux comprendre l’ambivalence, comme une part de soi qui veut en finir et l’autre qui retient ici.

Le deuxième pôle concerne la famille et les proches. Il aborde l’appréhension de l’absence, les croyances relatives à la mort et au lieu de paradis, et la gestion de la peur, notamment la souffrance de la personne aimée, la peur du moment de la mort et la peur de l’après. Il encourage à oser toucher et parler, et à partager les dernières volontés avec la personne en fin de vie, en dépassant la pudeur. Il s’agit aussi de faire le tri entre ce que l’on dit au proche qui part et ce que l’on confie à l’extérieur, pour éviter les regrets. Le travail du pré-deuil est également central, permettant d’exprimer ses émotions et ses peurs, de profiter des derniers moments (amour, gratitude, colère), de préparer le départ, et de gérer l’ambivalence et la culpabilité. Un travail émotionnel s’impose, touchant à la colère, l’anxiété, la frustration, l’isolement et l’épuisement, tout en gardant la connexion avec la vie.

Le troisième pôle se focalise sur les soignants. Il explore le lieu de paradis des patients pour les retrouver en sécurité, le changement des mémoires d’agonie et des flash-backs, et la difficulté d’être le relais. Il met en avant le sage intérieur et l’ancrage de bons moments pour les périodes difficiles. Il propose de reprendre le contrôle sur les phénomènes dissociatifs et protecteurs, utilisant le bouclier au moment opportun et diminuant son usage conscient dans la vie privée. Enfin, il valorise l’accompagnement entre collègues.